mercredi 28 février 2007

25 février : à l'ouest du palais

Dimanche après-midi, je décide de compléter ce que j'ai fait la veille : après avoir longé le palais par l'Est, je vais le faire par l'Ouest.
Pour ce faire, je descends à la station Ichigaya : la veille c'était une sortie avant la station à laquelle je sors pour le labo, aujourd'hui, c'est deux stations après, pour me retrouver à l'Est. Bon, je me suis laissé influencer par mon guide (le Petit Fûté, prêté par Philippe) : en réalité, j'aurais mieux fait de sortir une station plus tôt à Kudanshita. Parce que là, je me retrouve dans un quartier très urbain alors que je suis à la recherche d'un temple.

Néanmoins, à la sortie de cette station, il y a un pont pour piétons au-dessus de la route, alors je fais une petite vidéo :

Ichigaya
envoyé par vinz-japon

J'essaye de suivre une route pour retrouver la direction du temple que je cherche à voir. Je suis dans un quartier à buildings, ou plutôt je longe un quartier à buildings. Par exemple, vous pouvez voir sur cette photo une route relativement calme, une route rapide bien moins calme, sur la droite (derrière et à droite des arbres), des buildings, et puis au fond, un building, le siège japonais de Johnson&Johnson (Acuvue, Neutrogena, etc.)

Bon, comme toujours avec mon sens de l'orientation, je vais dans la bonne direction, mais trop loin. Je finis par trouver un plan du coin. Je suis devant avec ma carte, il me semble savoir dans quelle direction prendre maintenant, mais bon, je ne suis pas sûr. Heureusement, quand un tokyoïte voit un occidental semblant perdu avec sa carte, il propose son aide. Ainsi, je tombe sur une dame bien gentille, qui me demande (en anglais) où je veux aller. Et elle me dit la route à suivre. La direction que je comptais prendre était la bonne, mais là au moins je peux y aller en étant sûr. Je marche encore un peu, et je finis par arriver à l'endroit voulu. Ou plutôt sur une longue esplanade (et oui, encore une) qui y mène (mais celle ci est rempli de bus). Il faut donc encore marcher pour arriver au sanctuaire Yakasuni.

Il faut savoir que ce sanctuaire est dédié aux japonais morts durant les différentes guerres. Chaque visite d'un premier ministre à ce temple cause donc des remous chez les pacifistes japonais (il y a beaucoup de pacifistes au Japon, la Seconde Guerre mondiale les ayant menés à subir Hiroshima et Nagasaki), qui y voient une sorte de mépris pour les victimes des soldats japonais.
Je fais une petite photo de l'esplanade en sortant :

Comme vous pouvez le voir sur les photos, il y avait une japonaise en tenue de geisha… J'avais déjà croisé 3 geishas quelques minutes plus tôt, juste avant d'entrer dans l'espalanade.

Je continue ma route. Mon but, c'est de longer le palais impérial par l'est. Je m'engage dans le sens qui me semble être le bon.
Je ne sais pas où je suis, j'aime ça. Ça fait du bien de se "perdre" dans une ville à l'autre bout du monde (même si j'ai mon plan). Je ne suis pas très aventurier, alors c'est un peu mon aventure urbaine.
J'arrive finalement au bord des douves du palais. Je longe le palais. Y a un petit chemin, avec beaucoup de gens qui font du jogging… Quand on regarde à gauche, c'est le calme de la nature, quand on regarde à droite, c'est le bruit des routes.

Et là, je me rends compte que je suis arrivé, par l'autre bout, au même endroit que la veille au soir.

Et puis je prends en photo les alentours, la diète (parlement) japonaise, et puis Sakuradamon (de l'extérieur, aujourd'hui) :

Là, je me perds un petit peu. Comme ce sont des bâtiments gouvernements, il y a pas mal de policiers aux alentours. L'un d'eux voit que je suis perdu, il me propose son aide. Mais contrairement à la dame de tout à l'heure, qui faisait un effort sur l'accent, lui parle avec un accent très japonais ; pas facile à comprendre, il faut toujours garder à l'esprit que le son [r] et le son [l] se prononcent pareil en japonais, donc quand on entend quelque chose comme "brou" il faut comprendre que l'interlocuteur dit "blue". Mais bon, les gestes qu'il fait pour me montrer la direction m'aident beaucoup à saisir ce qu'il me dit. Je le remercie, et je repars.
Je continue vers le Sud. En fait, j'ai envie de voir la tour de Tokyo. Rien de très intéressant à voir sur le chemin (en fait les quartiers intéressants à traverser sont à l'est et à l'ouest d'où je passe.
J'ai du mal à la trouver. Faut dire que nous, quand on construit la tour Eiffel, on la met à un endroit où tout est plat (au bout du Champ de Mars, au bord de la Seine), et comme on interdit de construire des gratte-ciels à Paris intra-muros (pas plus de 25 mètres au centre de la capitale), on la voit de très loin. Les japonais, ils copient, ils font quasiment la même en un peu plus grand (332,6 mètres), mais non seulement ils la peignent avec des couleurs horribles, et puis surtout ils la mettent au milieu des buildings. Résultat, on a beaucoup de mal à la voir de loin. Même quand j'étais à seulement quelques centaines de mètres, comme j'étais dans un quartier à buildings, je ne la voyais même pas, il fallait que je me place de manière à voir entre les buildings pour la trouver. Voici une petite photo de nuit (et l'éclairage orange la nuit, franchement, ça l'embellit beaucoup) :

Dernière petite vidéo avant de rentrer (ça commence à être dur : à force de garder les mains sans gants pour essayer de prendre des photos, elles commencent à avoir très froid) :

Je consulte ma carte : ouf, il y a une station de métro pas très loin : Kamiyachō, qui me ramène à Monzen-Nakacho avec un seul changement de ligne.

24 février : à l'est du palais

Samedi après-midi, un peu de tourisme. Parce que bon, samedi matin, c'était grasse matinée !
L'après-midi… Je ne sais pas où aller. Résultat, je perds pas mal de temps à me décider où aller, en fonction de ce qu'il semble faisable de faire dans l'après-midi avant que la nuit tombe (c'est mieux pour prendre des photos de paysages urbains).

Petites photos du carrefour où se situe la sortie de la station de métro que j'utilise (Monzen-Nakacho) :

Je prends la ligne de métro Tozai, celle que je prends habituellement pour aller au labo, mais je sors une station avant.
Je traverse les rues pleines de buildings pour me diriger vers ce vert qui se détache du gris-béton et du gris-acier : les alentours des jardins du palais impérial. Il y a une sorte de douves aux alentours du palais et de ses jardins. Il est seulement 17 heures mais le soleil commence déjà à se coucher, comme vous pouvez le constater sur les photos.


Je m'engage sur une grande esplanade (c'est le grand truc gris derrière l'eau sur la photo précédente) sans me rendre compte que c'est une île (malgré ma carte) : je vois bien l'eau sur ma droite, mais pas sur ma gauche (bon, c'est parce que c'est de l'autre côté d'une grande route et que je fais pas trop attention à savoir où il y a de l'eau.
Quelques photos…

… et une vidéo (désolé, on n'entend pas vraiment ce que je dis, je parlais trop loin de l'appareil) prises au nord de l'esplanade :

Bien sûr, je marche vers le Sud de l'esplanade. C'est très bizarre le fait d'être dans un endroit hyper-grand et méga-calme à quelques dizaines de mètres de grandes routes et de quartiers agités. Et puis j'arrive au bout de l'esplanade, je prends un peu à l'Est, et je tombe sur Sakuradamon, qui doit être quelque chose comme la porte Sud du palais.

Dernière photo, lorsqu'on sort de l'esplanade et qu'on retombe sur la ville :

Je vais faire un tour dans le parc Hibiya. Ça doit être super joli quand les cerisiers sont fleuris (aux alentours du 20 mars, normalement), mais pour l'instant, ils ne le sont pas du tout.
Je sors du parc et, sans l'avoir voulu, je me retrouve au milieu des buildings du gouvernement. Tout un quartier, Kasumigaseki. Comme je me promène un peu au feeling, je ne sais pas exactement où je suis, et où je peux trouver une station de métro qui me ramène chez moi facilement. Au bout de quelques minutes à observer une carte, c'est bon, je sais où aller. Et avant de rentrer, je fais une petite vidéo juste à côté de la sortie de la station de métro que je vais prendre, en plein milieu du quartier gouvernemental :

mardi 27 février 2007

23 février : Galère

Grosse galère vendredi. Le décalage horaire n'est pas encore totalement encaissé, en plus je pars un peu vite le matin, donc mon esprit n'est pas très vaillant.
Je me dis que je vais sortir de la station de métro par une autre sortie, pas encore essayée, celle qui à mon avis me fera le moins marcher pour aller jusqu'au labo.

Tout se passe bien. Sauf qu'après quelques dizaines de mètres, j'arrive dans la rue que je crois être celle du labo, mais je ne trouve pas le labo. J'ai dû me tromper de rue, être trop à l'Est. Alors j'essaye de suivre mon sens de l'orientation… qui n'est pas très bon, je m'en rendrais vite compte. Je finis par tomber sur un plan dans la rue : je suis bien trop au Nord. J'essaye de prendre vers le Sud et finit par me retrouver bien trop à l'Ouest. À un moment, je tourne, je tourne, je tourne, et je finis par me retrouver où j'étais avant de tourner. Bon, maintenant j'arrête de devoir me débrouiller tout seul, je suis la voie rapide vers l'Est pour arriver à un carrefour que je connais. Surtout que j'ai mon ordi dans mon sac, et que ça commence à être très lourd à porter au bout de 3/4 d'heures, surtout sous la pluie (même si j'ai un parapluie). En définitive, j'ai dû parcourir plusieurs kilomètres à la recherche de mon labo.

Je retombe enfin sur le carrefour que je connais. Et la rue où j'étais au tout départ (celle que je croyais ne pas être la bonne). Je suis donc bien dans la rue, j'avance, je m'arrête à un carrefour, je reconnais bien les immeubles devant lesquels je suis passé tout à l'heure, je suis bien dans la bonne rue mais je ne trouve toujours pas le labo ! Je commence à vraiment en avoir plus qu'assez. Mais soudain, je tourne mon regard vers la gauche. Mon labo !!!

En fait j'avais une image du building en tête, je cherchais à la retrouver dans la rue. Mais comme le bâtiment en question est en retrait derrière les autres, il était caché, je ne l'avais pas vu ! J'ai quand même failli le louper une deuxième fois !
Mais bon, ça y est, totalemen épuisé, j'arrive au labo. Je me sens à la fois très nul d'avoir raté ainsi le bâtiment et tout à fait soulagé de l'avoir finalement trouvé.

dimanche 25 février 2007

22 février : Sumida

Sumida, c'est le nom de la rivière qui coule à l'est de Tokyo, et qui se jette dans le port. Je me suis amusé à la traverser pour aller à la station Suitengūame (au sous-sol du T-CAT) pour voir s'il ne serait pas plus pratique pour moi de prendre le métro à cette station plutôt qu'à Monzen-Nakacho.

Deux petites vidéo de nuit (à 18h, il fait déjà nuit) prises en route.
La première, sur la rive est, avant de traverser la rivière :

La seconde, prise en traversant le pont de la rive ouest vers la rive est (en revenant) :

Verdict : Suitengūame est à peine plus loin de chez moi, par contre, devoir traverser un pont avec deux routes rapides qui y passent, ça m'a fichu un bon mal de tête. Donc je continuerais à aller prendre le métro à Monzen-Nakacho en marchant dans des rues tranquilles.

21 février : Adaptation en cours

Mercredi, j'arrive à peu près à me réveiller à une heure normale. J'en profite pour faire cette petite vidéo pour vous montrer la vue (nulle) que j'ai à ma fenêtre.


Sinon, j'ai pris une photo d'une chose qui m'a fait sourire dans le metro : les wagons réservés aux femmes.

Autre détail qui me surprend et qui m'amuse : les heures données à la minute près. En France, on exprimera souvent un intervalle de temps par des multiples de 5 minutes, ici non. Vous avez intérêt à avoir votre montre bien à l'heure.
Je suis monté vite dans le métro, sans faire attention, j'ai vu beaucoup de femmes, j'ai eu peur d'avoir enfreint la règle dans le wagon. Mais non, j'ai vérifié l'heure, il était 9h05, j'avais le droit d'y être.

Autre curiosité : ce que j'appelle les "WC du futur". La première fois que je suis allé aux WC là où je travaille, j'ai été surpris de voir une sorte d'accoudoir avec plein de boutons sur la droite des toilettes. Ça m'a tellement intrigué que je vous ai ramené une photo (j'ai attendu d'être seul pour la prendre, parce que ça doit pas faire terrible comme impression de prendre des photos dans les WC).

Le bouton vert envoie un jet pour vous nettoyer les fesses, le bouton rose avec une robe dessus un jet plus bas envoie un jet plus bas : c'est pour les filles. Plus d'info sur les toilettes du futur sur wikipedia.

vendredi 23 février 2007

20 février : décalage horaire

Problème d'adaptation à l'heure japonaise mardi. M'étant couché tard la veille parce que je n'arrivais pas à trouver le sommeil, j'ai du mal à me bouger quand mon réveil sonne. Résultat je me rendors et me réveille finalement à… 15h30 !! Je vois l'heure sur mon réveil, non ce n'est pas possible ? Je vérifie ailleurs : si, si, il est déjà si tard.

Je me dépêche d'ouvrir mon ordi. J'avais rendez-vous avec l'encadrante de mon stage à 13h30 pour lui expliquer mes travaux. Bien sûr, elle a déjà envoyé un mail s'inquiétant du fait que je n'aie pas été là (semblant penser qu'on avait dû mal se comprendre en fixant le rendez-vous). Je me dépêche de lui répondre, en m'excusant platement et en lui expliquant la raison.

Déjà 16 heures. Trop tard pour aller au labo, de toute façon. Je reste chez moi. Je décide donc de commencer à m'occuper de ce blog, à raconter le départ et l'arrivée. Mise en ligne des photos et des vidéos déjà prises. Je passe aussi du temps à discuter sur msn, ça me fait beaucoup de bien d'avoir du contact avec la France ou la Belgique.

Bon, forcément, en me levant à 15h30, je n'ai pas sommeil. Je n'arrive pas à m'endormir avant 3h du mat.

jeudi 22 février 2007

19 février : Premier jour

(Note : j'essayerais le plus possible de mettre des liens vers les points Google Maps correspondant aux lieux dont je parle)

Lundi matin, petit moment de panique. Pas facile de se rendre compte qu'on est venu se retrouver tout seul à l'autre bout du monde, dans un pays non francophone et très peu anglophone, avec un alphabet différent… Surtout que je ne savais pas encore ni où manger, ni où était la laverie. Très Lost in translation… Bon, ça finit par passer, en regardant les cartes, ou en cherchant des infos sur internet pour me sentir moins perdu.

Midi, je finis par sortir de chez moi. Bon, reste le principal truc : où trouver à manger dehors ? J'ai pris mon bouquin de phrases japonaises, au cas où. Je passe devant un petit resto : le menu dehors a des dessins et quelques trucs écrits en anglais. Je vois à peu près ce que je vais bien pouvoir manger. J'entre. J'attends qu'on me tende la carte. Mais la serveuse me montre du doigt la machine sur le côté. En fait, on met son argent dans la machine, on appuie sur un bouton pour choisir le plat qu'on veut, la machine nous donne un ticket, qu'il faut ensuite donner à la serveuse pour qu'elle ramène le plat commandé. Moi j'ai pris un steak avec un œuf dessus, avec du riz bien sûr. Ici, le riz se mange collant, il faut dire que c'est plus pratique à manger ainsi pour le manger avec des baguettes.
Je découvre, au bout de la rue où était le resto, une sortie, la 3, de la station de métro que je dois prendre (Monzen-Nakacho). En fait, je suis à Koto-ku, et je dois aller à Hitotsubashi (où se situe mon labo), dans l'arrondissement Chiyoda. Ce n'est pas très compliqué : je dois entrer dans la station, prendre la ligne Tozai en direction de l'Ouest, et sortir 4 arrêts plus tard. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai choisi de prendre une chambre dans ce coin : parmi les chambres libres de l'agence, c'était ce coin-là qui me semblait le plus pratique pour aller rapidement au labo sans perdre une heure dans les transports.
Je sors donc à la station Takebashi (sortie 2).

Belle vue sur la petite île verte au milieu de Chiyoda (sur laquelle se trouve notamment le Palais Impérial). Je me pose devant le plan à la sortie du métro ; j'essaye pendant un bon moment de faire correspondre le plan que j'ai imprimé sur le site du labo à celui que j'ai devant moi. Pas facile, étant donné le fait le premier n'était pas orienté vraiment vers le nord et qu'il y a beaucoup de rues qui se croisent.

Je pars un peu vers la gauche, avant de tourner à droite, je prends une photo de l'"Hirakawa Gate", et je me retourne pour reprendre une photo de ce mélange entre immeubles et verdure.

Pour aller au labo, il faut que je passe sous une voie express. Ce qu'il y a de surprenant, c'est qu'à cet endroit, cette route passe… au-dessus de la rivière.


Le National Center of Sciences, le bâtiment dans lequel se situe mon labo (pour info je suis au 14ème étage) :
Je reviens vers la sortie de la station de métro. Il y a pas mal de gens qui courent. Et puis je prends en photo une statue, qui se trouve juste à côté.

En sortant du métro, je vais au supermarché (celui qu'on entre-aperçoit à gauche de la sortie de la station sur la vidéo que j'ai postée hier) faire les courses, ou plutôt acheter à manger. Je fais les courses pour les soirs et les week-ends (le midi je mangerai au labo) : ça sera plus pratique et plus économique, en plus ça m'évitera d'avoir à m'aventurer dans des restos.
Je rentre dans le magasin sans savoir quoi acheter. Bon, finalement, je vais éviter les trucs qui m'ont l'air bizarre, au moins pour le début. Résulat des courses :
De gauche à droite, et de haut en bas : un paquet de riz de deux kilos, des fruits (oranges ? mandarines ?), une bouteille de coca, de la sauce tomat au basilic, de la confiture de fraise, du pain de mie, des tablettes de chocolat, des tranches façon pizza, des spaghettis, et enfin de la viande emballé dans des sachets. Ça reste très occidental, je sais. Mais bon, je m'habitue en douceur…

mardi 20 février 2007

18 février : Arrivée

Arrivée à l'aéroport de Tokyo-Narita vers 9h du matin heure locale. Ça me fait toujours aussi peur d'être dans un avion aussi énorme quand il atterit. Je devais être à la 3 ou 4ème rangée de sièges la plus à l'avant de la classe économique, donc je peux sortir relativement vite. Passage à l'immigration rapide, le temps pour l'employer de lire et de me tamponner un visa de 3 mois. Je vais donc au tapis roulant pour récupérer ma valise ; sauf que là, pour une fois, elle était dans les dernières. Donc j'ai bien attendu 20 minutes devant le tapis à croire reconnaître ma valise et puis en fait non, jusqu'à ce que je la trouve enfin. Passage à la douane rapide aussi : je n'avais rien à me reprocher, mais bon c'est quand même un peu fatiguant d'ouvrir ta valise, de la refermer, et tout… Donc je me suis efforcé de paraître sympathique au douanier (il me demande d'où je viens, je lui réponds que je suis de France, il me demande combien de temps je vais rester au Japon, je lui dis que je reste moins de 3 mois, pour un stage dans un laboratoire d'informatique), ça a dû marcher, j'ai pas eu besoin d'ouvrir ma valise.
Je sors de la zone d'arrivée et me retrouve dans la zone de sortie de l'aéroport. J'aperçois un distributeur qui accepte Visa, Mastercard, etc. Je vais donc retirer de l'argent.
Je prends ensuite le service de bus pour rejoindre Tokyo même. Le bus est relativement vide, c'est agréable, une heure de repos. Dehors il pleut. (pardonnez la couleur des vidéos, due au vitres teintées du bus).

Le bus nous dépose au T-CAT (Tokyo City Air Terminal). Je traverse ce bâtiment pour aller à la station de métro la plus proche (Suitengūame). C'est là que la journée devient fatiguante. Parce qu'à la sortie du bus, j'ai récupéré ma valise. Une valise qui fait 16 kilos plus un sac à ordinateur qui doit en faire 5, c'est vite fatiguant à porter. Surtout que s'il y a des escalators dans le metro, ce n'est pas systématique, surtout quand on descend.

Il y a deux services de métro à Tokyo : le Tokyo Metro et le Toei. Les tickets sont à un prix relativement abordable (calculé en fonction de la distance parcourue), tant qu'on reste sur la même compagnie de metro. Il y a un tarif de transfert d'une compagnie à l'autre, mais c'est à éviter quand on peut se débrouiller autrement. Le principe de la vente de ticket est le suivant : vous regardez sur la carte combien le billet va vous coûter, et vous achetez le ticket du prix correspondant. Si finalement vous allez plus loin que ce qu'autorise le ticket, vous devez aller à une machine payer la différence ; alors les portes de sortie s'ouvriront lorsque vous passerez le ticket ainsi régularisé.
Je prends une carte Passnet de 1000¥ à la machine, cette carte est valable sur les deux réseaux et est très pratique : vous la glissez à l'entrée et à la sortie, et le prix du ticket (selon la distance, le transfert, etc.) est soustrait automatiquement à la somme restant sur votre Passnet, sans que vous ayez à vous en soucier.

Mon but est maintenant de rejoindre Shinjuku, à l'autre bout du centre-ville. J'arrive au bout d'un moment à la station correspondante. Elle est immense. Je sais que je dois prendre la sortie Est pour aller où je dois aller, mais j'ai un mal fou à la trouver. Une fois cette sortie trouvée, j'arrive rapidement au bureau de la société qui loue la chambre où je suis. Je remplis pas mal de papier, je suis déjà épuisé. Mais bon, ça va, on me parle anglais, et même un peu français lorsque la personne s'occupant de mon dossier s'aperçoit de ma nationalité en voyant mon passeport.
Une fois tous les papiers remplis, on me donne la clé de ma chambre. Donc là je dois retraverser Tokyo dans l'autre sens, pour arriver quasiment à mon point de départ (ma chambre est à Koto-ku, près de la station Monzen-Nakacho, à une dizaine de minutes à pied de Suitengūame). Je reprends ma carte du métro pour trouver quel chemin prendre. Pour n'avoir à faire qu'une seule correspondance (je rappelle que j'ai toujours 20 kilos de bagage à transporter), je passe cette fois par le sud de Tokyo.
Enfin, j'arrive à la gare, et je trouve la sortie à laquelle on m'a dit de sortir (puisqu'on m'a donné un plan de comment aller à ma chambre à partir de cette station).
Je ne suis plus très loin de chez moi. Mais, la fatigue aidant, je trouve moyen de me tromper : on m'a indiqué qu'il y avait un coiffeur à cet angle, et je n'en vois point, je ne vois qu'un bar. Je commence à rebrousser chemin, puis je reviens à cet angle parce que je ne vois pas où aller ailleurs si je suis le plan ; et là je me rends compte qu'il y avait bel et bien un coiffeur à cet angle, que je n'avais pas été assez attentif. Là, c'est bon, je suis presque chez moi. Je n'ai plus qu'à aller tout droit, traverser une petite rivière et j'y serai.

Je suis à l'endroit indiqué sur la carte, j'aperçois le nom de ma résidence. Ça y est ! Je pose enfin mes valises, je vais faire un petit tour sur internet que j'ai dans ma chambre (je suis un accro, deux jours sans internet et j'ai besoin d'y faire un tour). Et puis je m'endors : il est 17 heures au Japon, cela fait quand même 29 heures que je n'ai pas dormi…

16-17 février : Départ

Voici comment je suis allé au Japon : en passant par Londres, par British Airways. Pourquoi cette compagnie ? Parce qu'ils sont de loin moins chers que les autres, surtout comme c'est mon cas pour une réservation relativement à l'avance : j'ai quand même pu trouver un billet aller-retour à environ 670€, quand Air France ne me proposait rien en-dessous de 840…

Et donc, normalement, je devais partir vendredi matin pour arriver samedi matin au Japon, c'était prévu depuis plus de 2 mois. Mais jeudi midi, en revenant de la gendarmerie où j'étais allé faire ma procuration pour les élections présidentielles (les 2 tours ont lieu le 22 avril et le 6 mai), je reçois un sms de British Airways : le vol Londres-Tokyo est annulé. Ça commence bien… Grosse frayeur.
Je les appelle au numéro qu'ils me donnent : l'autre vol Londres-Tokyo de vendredi est complet, alors on me propose de partir samedi au lieu de vendredi aux mêmes horaires. Ouf, sauvé.

Samedi matin, arrivée à l'aéroport Lyon-Saint-Éxupéry vers 5h30 du matin, pour prendre l'avion à 7h10. Arrivée vers 8h (heure anglaise) à London-Heatrow. Mon avion étant à 12h35, je dois passer ma matinée dans le terminal 1 à attendre.

Un petit peu de change pour aller m'acheter un chocolat chaud et un croissant (ah, ces anglais, qui refusent de passer à l'euro…). Je lis mon bouquin pour apprendre les hiragana, je me repose, je me balade un peu, finalement le temps passe vite.
Déjà midi, embarquement dans l'avion.
Il faut dormir pour ne pas être fatigué dans l'avion. Le problème c'est l'heure du vol : on arrive à 9h heure japonaise, ce qui fait 1h heure française, résultat je commence à peine à avoir sommeil que l'atterissage dans seulement deux heures. Tant pis.