mercredi 6 juin 2007

28 avril : Hakone

Samedi, je me lève tôt le matin, pour aller à Hakone, ce qui m'avait été chaudement recommandé par mon ami Philippe. Contrairement à la semaine dernière, cette fois, je ne me perds pas à Shinjuku. Je me rends à l'Odakyu Sightseeing Service Center pour acheter mon pass. On me donne aussi un dépliant avec le plan des lignes sur place, et un petit fascicule contenant les horaires des différentes lignes (train, bus, bateau, téléphérique, train à crémaillière).

Mon train part de Shinjuku peu après 9h. Il arrive à Hakone-Yumoto environ deux heures plus tard.
Le temps de sortir de la gare, et je rejoins le bus que je dois prendre pour aller à Moto-Hakone. Les routes grimpent et sont très sinueuses, ça me rappelle Chamrousse, l'Alpe d'Huez, ou d'autres cols de ma région.
J'arrive à destination, au bord du lac Ashi. Il y a de nombreux "shrines" rouges, un peu partout dans la ville.

L'un d'eux se situe au bord de l'eau. Pour y aller, il faut suivre un petit chemin entouré d'arbres.

De là, on aperçoit le reste de la ville, de l'autre côté du lac.


C'est dans cette direction que je veux aller : le Sud. Je cherche à rejoindre Hakonemachi. Pour cela, on peut longer la route goudronnée ou, ce qui est plus sympa, emprunter l'allée des cèdres. Historiquement, cette allée faisait partie de la Tokaido, la voie reliant Tokyo à Kyoto, et des cèdres avaient été plantés à Hakone autour de la voie pour protéger les voyageurs du soleil. Si les transports se sont modernisés, un bout de cette allée a été conservé, qui longe la route goudronnée.

On arrive ensuite au Hakone Checkpoint, lieu touristique pour montrer à quoi cela ressemblait avant, quand Hakone servait de point de contrôle.

Non loin de là se situe le point d'observation au-dessus du Lac Ashi. Il faut bien sûr grimper un escalier, au milieu des arbres, pour accéder au parc où se situe ce point.

Si le temps avait été beau, on aurait pu apercevoir le Mont Fuji entre les 2 collines de la 1ère photo. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Sur la droite (au Nord), on domine également Moto-Hakone et le shrine qui a les pieds dans l'eau.

En descendant de l'observatoire, toujours en regardant vers le Nord, on a une autre vue de Moto-hakone.

Le lac Ashi est assez grand, il suit une direction sud-est (Moto-Hakone, Hakonemachi) / nord-ouest (Togendai). Je rejoins donc Hakonemachi, pour traverser le lac en bateau. Ce qu'ils appellent la "croisière" est inclus dans mon pass. Pendant ce temps, le ciel se couvre de plus en plus.

Un bien grand mot pour désigner une traversée sur un bateau décoré à l'ancienne, un peu kitsch, sans aucun commentaire explicatif pour les touristes. Mais cela n'en reste pas moins agréable.

Une fois débarqué à Togendai, nous montons à Owakudani en bus. Habituellement, ce déplacement se fait au moyen d'un téléphérique, mais il était en réparation pour de nombreux mois.
Le temps se gâte de plus en plus.
Cela est néanmoins l'occasion d'observer les fameuses fumeroles, qui rendent l'atmosphère si chargé en souffre.

Ce sont les tâches blanches que vous pouvez observer sur les photos.

Il faut normalement prendre le téléphérique pour descendre à Sounzan. Mais il y a une telle pluie et surtout un tel vent (qui tordra même une des baleines de mon parapluie !) que le service est pour l'instant interrompu. Des jeunes japonais traduisent en anglais, à destination de jeunes touristes indiens, ce qui est annoncé : des bus doivent arriver pour nous mener à Sounzan.
Cependant, au bout de quelques minutes, le vent se calme. Le téléphérique peut repartir, je le prends donc.
La vidéo est surtout intéressante pour le début, quand on survole les fumeroles au-dessus d'Owakudani.

Une fois arrivé à Sounzan, nous prenons encore un autre moyen de transport : le train à crémaillière.

Arrivé en bas de la ligne, à Goza, je choisis de prendre le bus, pour aller un peu plus au Nord, vers Sengoku.
Et là, je l'ignorais, je tombe devant un musée consacré au Petit Prince et à Saint-Exupéry. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à tomber sur ce morceau de culture française en plein Japon.

Je me balade dans Sengoku, la ville est agréable, très verte.


Après quelques photos, je décide de rentrer. J'attends donc le bus qui va à Hakone-Yumoto.
Voici à quoi ressemble mon "freepass" (je n'ai pu le conserver, il est avalé par les machines à composter à la sortie de la gare à Shinjuku au retour, un seul aller-retour entre Tokyo et Hakone étant autorisé). Le tampon rouge correspond à la croisière, le bleu au téléphérique.

Le beau train blanc, c'est un train express nommé Romancecar. Ce n'est pas celui que j'ai pris (j'aurais pu, mais il m'aurait fallu payer un supplément). Le mien était un train standard, avec des wagons organisés comme ceux d'un métro : banquettes peu confortables et poignées pour se tenir debout. Moins confortable que le plus vieux des TER omnibus que j'ai pu prendre.

Arrivé à Shunjuku vers 21 heures, j'en profite pour prendre une photo nocture du quartier.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

L'escalier entouré de mousse verte est splendide. Je me dis : dommage que tu aies fait le voyage seul, c'est triste de n'avoir partagé le paysage avec personne.
Et puis c'est tellement plus commode d'avoir un ami pour vous rappelez un bon souvenir.
Les paysages surréalistes ont en effet ce défaut : sans amis pour créer une anecdote, ils laissent aussi peu de traces dans la mémoire qu'un beau rêve.